Pommes de terre Les réponses constatées face au manque de plants
Au début de février, le syndicat annonçait un manque de plants à l’échelle européenne. Il constate aujourd’hui, le 2 mars 2017, différentes pratiques sur le terrain pour y répondre comme l’importation, la coupe de plants ou bien l’autoproduction.
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« Un réel problème de disponibilité en plants se fait sentir cette année, en particulier sur des variétés destinées à la transformation, mais pas uniquement », alerte l’UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre) dans un communiqué de presse. Les principales causes avancées sont les suivantes :
- La baisse du rendement en plants en 2016, comme pour les pommes de terre de consommation ;
- Un taux de refus sensiblement supérieurs côté certification principalement dus à la maladie de la « Jambe Noire » ;
- Une hausse significative de la demande en pommes de terre de consommation destinées à la transformation.
Face à cette situation déficitaire, l’UNPT propose plusieurs réponses. L’importation de plants peut être une option. À noter que toute introduction de plants de pomme de terre en provenance de pays tiers autres que la Suisse est interdite dans tous les États Membres de l’Union Européenne. La circulation des plants entre États membres est possible à condition de respecter certaines exigences.
L’UNPT conseille fortement aux producteurs de demander à leur fournisseur de plants une attestation certifiant des contrôles négatifs « maladies de quarantaine » effectués par un laboratoire lors de l’introduction des plants en France. « Si cela n’est pas fait, faites vous-même analyser votre lot », ajoute le syndicat. Les laboratoires agréés sont consultables sur le site internet du Ministère de l’Agriculture.
Plants coupés
Vu la difficulté que rencontrent bon nombre de producteurs pour se couvrir en plants cette année, certains sont amenés à acheter des gros calibres de plants certifiés, pour ensuite les couper. « Attention, si cela se fait régulièrement pour certaines variétés, cela n’est pas sans risque (technique, sanitaire,..). Le producteur qui coupe le plant n’aura plus aucun recours en cas de litige sauf en cas d’accord négocié avec son fournisseur, même si le lot était préalablement certifié », rappelle l’UNPT.
« Si le producteur veut un contrat, en particulier avec l’industrie, l’industriel ne pourra que lui proposer du plant coupé »,explique François Xavier Broutin, chargé de mission des études économiques et de communication de l’UNPT.
Autoproduction
« Oui le plant certifié, en particulier d’origine française, est un atout majeur pour la production, mais oui il est aussi possible de produire son propre plant (si un producteur le souhaite et en a les capacités techniques et matérielles), et oui il faut respecter à la lettre l’accord interprofessionnel (1) cas d’autoproduction de plants, aussi bien sous l’angle de l’obtention végétale que sur l’aspect sanitaire », explique finalement le syndicat dans son communiqué.
C.L.J.(1) Les dispositions de l’accord interprofessionnel conclu le 19 octobre 2016 dans le cadre du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS), relatif au renforcement des moyens de l’obtention végétale et au maintien d’une qualité sanitaire du territoire dans le domaine du plant de pomme de terre (qui fait suite au premier accord qui avait été signé en 2014) sont étendues jusqu’au 9 février 2020.
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